/ / /

Chers diocésains,

Dans sa lettre apostolique pour l'année de la foi, le pape invitait l'homme d'aujourd'hui à sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits, comme la Samaritaine, pour écouter Jésus, pour croire en lui. Belle invitation pour le carême de cette année ! Allons puiser à la source, jaillissante d'eau vive (cf. Jn 4, 14) !

La source, c'est le Christ. Je suis convaincu que croire en Lui permet, non pas de résoudre les grandes questions de l'existence, mais de donner une cohérence et une finalité à notre vie. D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Comment trouver le bonheur ? Pourquoi le mal ? Toutes ces questions qui nous taraudent, quelles que soient notre situation sociale, notre âge, notre état de santé, nos tristesses ou nos joies, trouvent dans la foi au Christ une signification apaisante.

45818567source-venoge-anim-1-gif.gif

La source, c'est le Christ ! Croire en Lui, c'est le rencontrer dans l'intimité de la prière, dans la lecture et l'écoute attentives de la Parole de Dieu, dans l'eucharistie, dans le partage avec ceux qui nous entourent et particulièrement ceux qui sont fragiles et vulnérables, malades ou handicapés.

La source, c'est le Christ ! Croire en Lui n'est pas de l'ordre des idées, mais d'une expérience vécue. Cette expérience puise dans trois convictions.

 

La première consiste dans une confiance dans la vie, en tout être humain. La foi en Jésus conduit à vouloir une vie belle, bonne, heureuse. Face aux problèmes de la société, il n'y a pas de fatalité. Certes, nous vivons dans des situations complexes, dans un monde incertain, avec des préoccupations concernant l’emploi, des brisures au sein des familles, des clivages au niveau de la société, mais la foi chrétienne nous place sur un chemin d'humanisation. Le Christ est ce chemin qui ouvre à l'espérance.

 

La deuxième conviction a trait à la communauté. Dans un livre récent, Jean Vanier, fondateur de l’Arche (plus de cent quarante communautés à travers le monde, rassemblant des personnes handicapées) affirme : « Dans nos sociétés, nous avons besoin de trouver de petites communautés joyeuses et accueillantes où l’on mange ensemble et qui orientent peu à peu vers la table eucharistique, signe et présence du plus faible, Jésus ressuscité » (Les signes des temps, Albin Michel 2012, 125-126). Profitons de ce carême pour développer davantage la communion fraternelle, pour accueillir humblement et respect chaque personne telle qu’elle est, pour voir le positif chez l’autre, pour offrir enfin des lieux de partage et d’entraide.

 

Enfin la troisième conviction peut se formuler ainsi : croire en Jésus, c’est être libre. Libre dans nos relations avec les autres, libre face aux choses que nous aimerions posséder, libre dans la prière et la vie intérieure. Pendant le carême, la prière, le jeûne et le partage ont pour objectif de nous faire grandir dans cette liberté.

Le Christ est source de vie. Profitons de ce temps fort qui nous conduit à Pâques pour « faire retraite », pour approfondir notre foi, pour prier en union avec les catéchumènes qui ont fait la découverte émerveillée du Christ.

Chers diocésains, que ce carême soit pour vous une expérience authentique avec le Christ et un temps de partage et d’amour avec ceux que vous côtoyez !

 

Hubert HERBRETEAU
Évêque d’Agen

 

           

planete.gif

 

 

 

 

Partager cette page
Repost0